dimanche 4 avril 2010

Jour 24 – 4 avril 2010 : Shenandoah National Park (VA) à Whitby (ON) 920 km

Le vent s’est calmé durant la nuit. Au lever le camping nous apparaît dans toute sa beauté sauvage. Nous quittons à 8h00 et prévoyons parcourir aujourd’hui les 920 kilomètres qui nous ramèneront à la maison. Un grand nombre de petits cerfs sont déjà en train de déjeuner partout le long de la route. Nous sortons du parc par Thornton Gap au mille 33 et prenons la route 211 vers l’ouest. Nous passons par de jolies villes où les arbres sont en fleurs et faisons un arrêt à Front Royal pour humer l’air du matin et admirer les vitraux de l’église et de l’hôtel de ville.

A 13h00, nous nous arrêtons pour pique-niquer à Rush Township en Pennsylvanie et nous nous installons sur le terrain d’une église. Après avoir traversé une multitude de petites villes sur la route 219, nous arrivons à l’État de New-York. Nous rejoignons la route I-90 puis la I-190 par laquelle nous faisons notre entrée au Canada à Peace Bridge, Buffalo. A 20h00 nous arrivons finalement à la maison. Ce fut un beau voyage plein de découvertes et nous avons la tête remplie de beaux souvenirs.

Merci à Nathalie pour nous avoir prêté ta clé Bell qui nous a permis de nous connecter facilement aux réseaux haute vitesse tout le long de ce voyage et de vous envoyer de nos nouvelles par ce blog. Merci à tous nos lecteurs, vos commentaires et courriels nous ont fait grand plaisir. Nos salutations à Gabriele qui nous lit à partir de son Autriche natal ; espérant te voir un jour au Canada avec ta famille.

Patricia

Jour 23 – 3 avril : Lake Norman (NC) à Shenandoah Nationel Park (VA) 877 km

Nous quittons Lake Norman State Park à 8h00. Une autre journée ensoleillée s’annonce. C’est samedi matin et il y a peu de circulation sur la route I-77 et la I-88 que nous empruntons pour nous rendre en Virginie. Nous voyageons à travers les montagnes ce qui rend le parcours agréable. Mon seul problème est que Serge roule trop vite ; les voitures de police que nous rencontrons finissent par calmer ses ardeurs et je peux enfin relaxer et admirer le paysage.

Nous arrivons au parc national Shenandoah en début d’après-midi. Ce parc situé dans les montagnes s’étend le long d’un corridor de 178 kilomètres (105 milles). Les grands arbres de la forêt sont dénudés en ce début d’avril, les bourgeons commencent à peine à sortir. La meilleure saison pour explorer les nombreux sentiers de ce parc est en octobre lorsque le feuillage des arbres revêt toute sa palette de couleurs automnales.

La dame à l’entrée « Swift Run Gap » au mille 66 nous annonce que le camping Big Meadows est complet. Quelle déception ! Nous nous rendons quand même au camping qui est situé au mille 51 dans le but d’y pique-niquer et aussi de vérifier ses dires. Et bien oui, il y avait de la place ; le gardien nous dit que c’était complet hier mais pas aujourd’hui. Quel soulagement ! On peut enfin passer la journée au parc où les sites n’ont ni eau ni électricité ni accès à un réseau Internet mais une nature sauvage propice à la vie de camping. Il vente tellement fort que nous pique-niquons à l’intérieur du Safari-Condo.

Puis nous partons faire une excursion le long du sentier Lewis Falls. Une grande partie du sentier est très rocailleux et il descend jusqu’à des chutes de 81 pieds de hauteur. L’endroit est très paisible et je m’installe sur un gros rocher pendant que Serge traverse un ruisseau et se rend au promontoire surplombant les chutes. Il faut ensuite remonter tout ce que nous avons descendu pour revenir à notre point de départ. Le sentier n’a que 7 kilomètres de long mais je crois que j’ai perdu la forme car je suis passablement fatiguée de ma randonnée. A notre retour plusieurs cerfs de Virginie broutent dans l’herbe sur le bord du chemin et rien ne les effarouche.

Ce soir nous nous endormons au son du vent qui balaie la montagne. Oscar nous protège et nous garde bien au chaud.

Patricia

vendredi 2 avril 2010

Jour 22 – 2 avril : Port Orange (FL) à Lake Norman (NC) 858 km

Nous quittons Port Orange à 8h00 car une longue journée de route nous attend. Il fait tellement beau et chaud dehors que c’est triste de ne pas pouvoir en profiter. Nous avions prévu arriver à Lake Norman, en Caroline du Nord, vers 17h00 mais des accidents sur la route et des bouchons de circulation dans la ville de Charlotte nous obligent à dévier de notre route. Nous arrivons finalement à destination à 18h30. C’est un grand parc au fond des bois avec seulement 33 emplacement de camping sans électricité ni eau, sauf au pavillon des douches et toilettes. Je me demande comment nous arrivons à accéder à l’Internet. Les règlements sont sévères : pas de boisson. Nous avons quand même pris notre verre de vin au souper camouflé dans nos tasses à café.

La soirée est chaude et sans vent et nous veillons au coin du feu. Demain matin, impossible de partir avant 8h00 car la barrière du parc est fermée de 20h00 à 8h00. Nous nous rendrons à Shenandoah National Park en Virginie. Je voulais absolument visiter ce parc depuis le début de la planification de ce voyage. C’est demain le grand jour.

Patricia

jeudi 1 avril 2010

Jour 21 – 1er avril : Centre Epcot à Disney World (293 km)

Nous quittons Fort Desoto à 7h00 ; il fait encore nuit. Sur la route I-275 Nord la circulation est déjà dense et le soleil se lève à l’horizon. À la sortie de Tampa, nous prenons la route I-4 Est et la circulation diminue. Nous roulons tranquillement jusqu’à Disney Wolrd à Orlando.

Nous arrivons à 9h00 à Epcot Center. Nous passons le site « Mission : Space » sans nous arrêter avec l’intention d’y revenir plus tard. Mauvaise décision car plus tard la file d’attente s’est allongée énormément et au-delà de la patience de Serge. Nous nous rendons dans la section « World Showcase » ; 2e mauvaise décision car la visite débute à 11h00 seulement. Nous rebroussons chemin et allons voir « The Sea with Nemo & Friends ; nous retrouvons nos cœurs d’enfant assis dans le petit chariot en forme de coquillage. En voulant prendre des photos, la batterie de ma caméra rend l’âme ; je réalise que ma batterie de rechange est restée dans la voiture, ce qui veut dire 30 minutes de marche aller-retour. Il est 11h00 lorsque nous débutons la visite des pays ; finalement ça n’a servi à rien de s’être levé si tôt ce matin.

Nous débutons notre tour du monde par le Mexique. A l’intérieur de la pyramide Azteyk, nous faisons une promenade musicale en bâteau en compagnie de Trois Caballeros. C’était très animé et amusant.

Nous nous rendons ensuite dans un village de la Norvège ; nous faisons une ballade en bateau qui nous ramène au temps des Vikings. Nous assistons à un court film sur la Norvège de jadis et de maintenant. La Norvège a fait un bel effort pour nous faire connaître leur pays.

Nous nous rendons ensuite en Chine. En plus du décor exotique de la Chine, nous assistons à un film en Cercle-Vision 360 degrés intitulé «Réflections sur la Chine». Cela nous a donné le goût de visiter ce pays et nous avons compris pourquoi nos amis Lise et Yvan ont tellement aimé leur voyage dans ce pays l’an dernier.

Quelques pas de plus et nous arrivons en Allemagne. Le décor est magnifique mais rien ne nous fait connaître ce beau pays à part les produits dans les boutiques et les restaurants.

On voyage vite à Epcot, nous voilà en Italie, puis au Japon et au Maroc. Ces trois pays ne nous offfrent que leurs produits typiques et des restaurants. Nous en avons essayé quelques-uns mais notre appétit a des limites. Nous aurions bien aimé des présentations filmées ou des expositions pour mieux les connaître.

C’est maintenant la France qui nous accueille. Serge a tout de suite vu la pâtisserie, comme elles existent en France presqu’à tous les coins de rue. Nous nous sommes inventés une petite faim et avons dévoré un mille-feuilles Napoléon et une tartelette au citron. Malgré la chaleur extrême, je n’ai pas pu m’empêcher de commander un café au lait et il était très bon. On se croirait dans un petit village de France. Nous avons assisté à un film intitulé « Impressions de France » qui rend hommage aux magnifiques paysages français ; c’était super. Je dois avouer que j’ai été émue aux larmes car cela me faisait revivre le beau séjour que nous avons fait en France il y a deux ans.

Au Royaume-Uni, des musiciens et chanteurs personnifiant les Beatles nous ont ramené à notre jeunesse. Nous avions envie de chanter avec eux.

Et pour clore notre tour du monde, nous nous arrêtons au Canada, présenté dans un décor de montagnes, de chutes, de totems gigantesques et en avant-plan le château Frontenac. Un film en Cercle-Vision 360 degrés intitulé « O Canada » est présenté par Martin Short avec tout son humour. Je dois dire que c’est la présentation la plus réussie et je ne suis pas la seule à le penser à en juger par les applaudissement de l’assistance.

Nous avons fait ce tout du monde sous une chaleur de 30 degrés et à 18h00 nous décidons de reprendre la route pour nous rendre à Port Orange où nous passons la nuit. Les feux d’artifices et les spectacles de soirée seront pour une prochaine visite. Nous avons aimé l’ambiance et la présentation des pays à Epcot Center ; cependant nous aurions aimé plus d’informations sur certains d’entre eux.

Demain nous quittons la Floride et nous nous arrêterons en Caroline du Nord comme première étape du retour à la maison.

Patricia

mercredi 31 mars 2010

Jour 20 – 31 mars ¨Caladesi Island (134 km)

Ce matin, pas de cadran pour nous réveiller, c’est la vraie vie de camping. Le vent s’est calmé et le ciel est bleu. Nous déjeunons sur la table de pique-nique et un cardinal, un chardonneret, une tourterelle et des écureuils viennent nous visiter.

Nous partons vers 10h00 pour Caladesi Island qui se trouve au nord de Clearwater, à 62 kilomètres de Fort Desoto Park où nous campons. J’aime ces matins relax où nous partons à la découverte sous un ciel ensoleillé, sans être pressé par le temps.

Si Caladesi Island, avec ses plages de sable fin, ses sentiers, ses grands espaces verts et sa marine, semble être le paradis pour passer une journée de détente, arriver à y poser pied est l’enfer. Après s’être stationné à 11h30, nous avons dû attendre jusqu’à 13h00 pour monter à bord du petit bateau de 50 passagers qui fait la navette entre Honeymood Island et Caladesi Island à chaque demi-heure. Pour éviter cette longue attente, il aurait fallu arriver très tôt, le premier départ étant à 10h00.

Malgré un ciel sans nuage, un vent frais de bord de mer nous retient d’aller à l’eau, bien que les enfants s’y amusent sans hésitation. Nous nous installons sur l’herbe en face de la marine, lisons et somnolons doucement en attendant de reprendre le bateau en fin d’après-midi.

Demain, nous partons très tôt pour Orlando où nous visiterons le Centre Epcot. Beaucoup d’émerveillements nous attendent.

Patricia

mardi 30 mars 2010

Jour 19 – 30 mars : Fort Myers à St. Petersburg (226 km)

Nous partons à 8h30 sous le soleil pour nous rendre à Sarasota. Je suis agréablement surprise de voir que les grands boulevards ont de chaque côté un trottoir pour les piétons et une piste cyclable. Quand verrons-nous cela à Whitby ? Au bout de 8 kilomètres nous quittons la circulation des travailleurs pour prendre la route I-75 Nord.

Sarasota est une ville magnifique qui possède plusieurs Centres d’arts et de spectacles et où se tient le Festival de théâtre Asolo à chaque année. De plus on y trouve le Ringling Center for the Cultural Arts. C’est à cet endroit que John et Mable Ringling firent construire en 1924 ce palais de style vénitien sur le bord de la Baie de Sarasota et qu’ils appelèrent Cà d’Zan (signifie maison de John en dialecte vénitien). Visiter ce palais est entrer dans le monde des gens riches et célèbres qui avaient la folie des grandeurs. Nous ne pouvons qu’admirer tant de beauté et tant d’œuvres d’arts. Dans le domaine on y trouve une magnifique roseraie qui était l’endroit préféré de Mable.

Nous n’avons pas manqué de visiter le Musée Ringling sur le cirque qui comprend la parade des wagons, des calliopes, des costumes et des posters. Nous avons également visité le Cirque miniature créé par Howard Tibbals qui comprend tous les chapitaux, les tentes, les wagons de train, les équipements, les personnages et les animaux du Cirque Ringling Brothers et Barnum & Bailey tels qu’ils existaient entre 1919 et 1938. L’organisation d’un cirque ambulant demandait une logistique très précise.

La visite du Musée d’Art Ringling est à ne pas manquer. Nous avons tous souvenir de la magie du cirque que nous avons connue dans notre enfance. Découvir ce monde dans son quotidien fut démystifiant. Nous la recommandons à tous les visiteurs de Saratosa.

Nous nous rendons ensuite à Fort deSoto County Park près de St. Petersburg où nous camperons pour 2 nuits. C’est un parc magnifique et très grand ; les emplacements sont boisés et très privés. Certains sites ont un accès direct sur la plage, cependant il faut réserver plusieurs mois à l’avance pour les obtenir. Nous sommes quand même très près de l’eau et de la plage. Nous sommes allés faire du vélo jusqu’au Fort deSoto par la piste cyclable, mais le fort était déjà fermé à notre arrivée. Ce fut une agréable ballade.

Demain nous continuerons à explorer les alentours.

Patricia

lundi 29 mars 2010

Jour 18 – 29 mars : Fort Myers

A notre lever, le temps est encore à la pluie. Nous flânons au lit…. puis partons vers 10h00 pour aller visiter les domaines d’hiver de Thomas Edison et Henry Ford. Edison fit construire cette propriété qu'il nomma "Seminole Lodge" sur le bord de la rivière Caloosahatchee en 1886. Il y vint à chaque hiver avec sa famille jusqu’à sa mort en 1931. En 1947, sa femme Mina vendit la propriété pour un dollar symbolique à la ville de Fort Myers. Edison mit à profit ses talents d’inventeurs dans l’élaboration du domaine; il avait même sur place un bâtiment qui abritait son laboratoire. Grand amateur de botanique, il fit planter de luxueux jardins tropicaux et des arbres gigantesques qui ajoutent une touche d’élégance à la propriété.

Son ami Henry Ford acheta la propriété voisine "The Mangoes" en 1916 et les deux familles passèrent leurs vacances d’hiver ensemble. Sur la véranda de la maison, il y a une jolie chaise en osier blanc à côté d’un pot d’orchidées roses. J’ai pensé à mon amie Agnès qui les aime tant.

Le musée attenant est tellement intéressant que nous le quittons à regret à 14h30 car nos estomacs crient famine. C’est une visite à ne pas manquer car la vie de ces deux grands hommes est riche en découvertes. Voilà une belle histoire de réussites humaines.

En après-midi, le soleil est apparu mais un vent fort s’est levé qui rafraîchit la température considérablement. Nous décidons de nous rendre à Fort Myers Beach, situé plus au sud, pour terminer l’après-midi. Sur le bord de la mer les vents sont tellement violents que les baigneurs ont déserté les plages. Nous nous rendons à Lover’s Key dans l’espoir d’y trouver un coin abrité où nous pourrions installer nos chaises pour lire; mais peine perdue. Nous retournons au camping pour souper et passons une soirée paisible avec Oscar en écoutant de la musique.

Demain nous allons à Saratosa puis à St. Petersburg.

Patricia

dimanche 28 mars 2010

Jour 17 – 28 mars : Naples à Sanibel Island (130 km)

Nous partons tôt ce matin de Naples afin d’arriver à Sanibel Island avant l’affluence du dimanche. Nous laissons Oscar au Centre des Visiteurs et partons en vélo à 10h00. C’est l’endroit idéal pour faire du vélo, de larges pistes cyclables bordent les routes partout sur l’île. Pour ceux qui n’ont pas de vélos, plusieurs boutiques offrent la location. Sur la rue principale, Periwinkle Way, le trafic est dense mais dès que nous prenons la route Sanibel-Captiva, c’est déjà plus calme. Malgré tout, les automobilistes cèdent toujours le passage aux cyclistes aux intersections.

Sur les conseils d’un couple de Fort Érié, Ontario, rencontré au Centre des Visiteurs, nous nous rendons au Ding Darling National Refuge que nous traversons sur toute sa longueur, d’abord en empruntant le sentier Indigo puis par la route à sens unique que l’on partage avec les voitures. Celles-ci circulent très lentement et les automobilistes arrêtent souvent pour photographier les alligators et les oiseaux que l’on rencontre. Le pavé est en grosse gravelle cimentée et c’est dur pour le postérieur. Une chance que la longueur du parc est de 7 kilomètres seulement.

De retour sur la route Sanibel-Captiva, nous bifurquons vers la plage Bowman pour aller pique-niquer. Aujourd’hui, les plages sont moins courues car le temps est nuageux et c’est frisquet sur le bord du Golfe du Mexique. Nous prenons le temps de ramasser plusieurs coquillages pour Maya et Camille. Nous pensions que les touristes avaient réussi à dévaliser les plages de tous ses trésors, mais non, la mer en ramène sans cesse.

Nous reprenons la route et faisons un arrêt au Bailey-Mathews Shell Museum, histoire de voir une collection plus complète de coquillages. Nous avons été servis à souhait car il y en avait en provenance de tous les pays. C’est vraiment magnifique à voir, et en plus ça nous a reposé le postérieur qui commençait à souffrir de ces heures de vélo.

A 15h00 nous étions de retour au Centre des Visiteurs et nous avons retrouvé Oscar qui nous a amené au Woodsmoke Camping Resort où nous passerons les deux prochaines nuits. Qui dit « Resort » veut dire village de motorisés et de petits chalets. Encore une fois ce n’est pas notre style de camping mais il y a quand même des av antages : piscine chauffée, spa, laveuse, sécheuse juste en face de notre emplacement et le WIFI gratuit.

Ce soir nous avons eu un orage électrique et il va pleuvoir toute la nuit. C’est dans ces moments-là que l’on apprécie le confort d’Oscar. Demain nous allons visiter les domaines de Thomas Edison et d’Henry Ford à Fort Myers et puis, si le soleil revient, nous irons nous baigner à la piscine du camping. Il faut bien que je porte le nouveau maillot de bain que je me suis achetée pour venir en Floride ….
Patricia

samedi 27 mars 2010

Jour 16 – 27 mars : Naples

En ce samedi, notre journée est consacrée à visiter Naples et les alentours. La météo annonce une belle journée ensoleillée de 29 degrés Celsius. Dans le Vieux Naples, nous arrivons en plein Festival des Arts. La 5e Avenue Sud est fermée à la circulation et remplie de kiosques d’exposants dans un décor de style victorien. Bien que la plupart des œuvres soient hors de la portée de notre budget, nous achetons quand même quelques objets en céramique qui décoreront notre table lors de nos soupers en famille.

Nous quittons ce quartier vers midi et partons à la recherche d’un coin d’ombre paisible pour notre pique-nique du midi. Nous nous essayons à Naples Pier mais la plage est déjà envahie par les baigneurs et amateurs de soleil ; aucun coin d’ombre en vue. Près du quai, un groupe de pélicans sont aux aguets et attendent les restants de poissons que les pêcheurs délaissent.

Nous repartons vers le nord de la ville et nous nous rendons à Delnor-Wiggins Pass State Park où il est impossible de se rendre jusqu’à l’aire de pique-nique car aucune place de stationnement n’est disponible. Nous repartons vers le sud et allons à Clam Pass County Park où le préposé à l’entrée du parc nous annonce qu’il n’y a auun stationnement disponible. Il est incapable de nous indiquer un parc où nous pourrions aller pique-niquer. Comme il est déjà 14h00 et que nos estomacs vides commencent à affecter notre humeur, nous décidons de nous installer dans le stationnement d’une église et de pique-niquer enfin à l’ombre d’un arbre.

Ayant épuisé toutes les suggestion de notre guide de voyage, nous décidons de retourner au Collier-Seminole State Park où nous campons. Nous découvrons une section du parc près de l’eau où il y a des tables de pique-nique, des arbres et de la verdure, enfin tout ce que nous cherchions. Pendant que Serge fait une sieste, je vais me promener dans le sentier «Royal Palm Hammock» sous le couvert des palmiers royaux, des gumbo limbos et des mangroves.

Quelle journée! C’est ça aller à la découverte. Il y a des succès et des déceptions.

Patricia

vendredi 26 mars 2010

Jour 15 – 26 mars : Les Everglades à Naples

La nuit fut chaude et humide à Flamingo et il a plu un peu. Ce matin en ouvrant la porte, nous sommes assaillis par les moustiques. Vivement que le soleil et le vent se lèvent pour les chasser. Nous quittons le camping à 8h30 et reprenons la route 9336. Nous faisons un arrêt à Homestead où nous pouvons finalement accéder à l’Internet. Nous empruntons ensuite la Tamiami Trail (route 41) pour nous rendre à Shark Valley dans la partie nord du Parc national des Everglades. A cet endroit se trouve un sentier en boucle de 24 kilomètres qui nous fait voyager dans une ménagerie d’oiseaux exotiques et d’alligators. Quatre étangs artificiels ont été créés pour attirer les espèces en voie de disparition durant les mois d’hiver quand les herbes de la prairie sont desséchées.

Nous voulions parcourir ce sentier en vélo mais des orages sporadiques nous font opter pour le tramway du parc. En route, nous voyons une maman alligator avec ses petits. Le guide nous apprend que les mâles mangent les bébés alligators, tandis que les femelles gardent leurs petits avec elles jusqu’à ce qu’ils aient 3 ans. On comprend pourquoi que dès qu’elles mettent bas, elles chassent le vilain mâle. A mi-chemin, nous nous arrêtons à une tour d’observation du haut de laquelle nous observons les oiseaux et un groupe d’alligators sur le bord de la rive.

A la fin de cette excursion, nous reprenons la Tamiami Trail jusqu’à Naples où nous passons la nuit au Collier-Seminole State Park. Il a plu beaucoup ici et ce soir les moustiques nous font la vie dure. Nous essayons de les chasser en faisant un feu de camp autour duquel nous nous retrouvons avec Louise et Richard. A l’intérieur d’Oscar, Serge a découvert une nouvelles façon de les tuer, il utilise des bandes de « Dock Tape » sur lesquelles ils restent coller ; ça fonctionne très bien. Nous pouvons maintenant dormir tranquille.

Patricia

Jour 14 – 25 mars : Les Everglades, partie sud

Toujours pas accès à l’Internet.

Nous nous levons avant l’aurore et partons pour Nine-Mile Pond où nous rejoignons un groupe afin de faire une excursion en canot avec une guide du Parc. Nous voyons le soleil se lever puis nous partons vers 8h00 sur le lac qui est limpide comme un miroir. C’est l’avantage de partir tôt le matin, le vent n’est pas encore levé. Dès le départ, nous voyons des crocodiles qui semblent somnoler encore sur le bord du lac. La guide nous dit qu’en restant à une certaine distance d’eux ils ne présentent aucune danger. Pendant trois heures nous pagayons doucement dans les canaux bordés de « mangroves » (si quelqu’un trouve le nom français de ces arbres, pourriez-vous me l’envoyer ? Cela me tracasse). L’eau est peu profonde et nous voyons des nids de poissons et plusieurs plantes aquatiques. Dans les arbres, des anhingas, des hérons et des aigrets nous saluent au passage et puis s’envolent. Nous entendons aussi les cris des crocodiles qui ressemblent au bruit sourd des bateaux à moteur. Ce fut un matin fort agréable où nous avons retrouvé le plaisir que nous avons à faire du canot. La prochaine fois, ce sera dans les eaux ontariennes en juillet prochain avec toute la famille.

En après-midi, nous avons le plaisir de voir arriver Louise et Richard qui s’installent au site voisin du nôtre. Ils nous racontent qu’en pique-niquant ce midi, un corbeau qui avait un œil sur leur fromage, s’en est emparé mais Louise qui courait après lui a réussi à lui faire lâcher prise ; Ils se seraient crus les personnages de la fable de La Fontaine. Plus tard Louise et moi allons faire du vélo tandis que Serge et Richard restent à jaser et boire une bière au camping.

Demain nous quittons Flamingo et partons pour Shark Valley.

Patricia

Jour 13 - 24 mars : de Homestead aux Everglades (98 km)

Nous avons passé la nuit au Goldcoaster Mobile Home & RV Resort. C’était comme camper dans l’entrée d’un voisin ; cet endroit est tout sauf un terrain de camping. C’est un parc luxueux de maisons mobiles et les espaces libres sont mis à la disposition des RV itinérants. Pour les personnes qui aiment s’installer dans un lieu sécurisé pour plusieurs mois et avoir accès à une piscine avec bain tourbillon, à des salles de loisirs et à un terrain de shuffleboard, c’est l’endroit. Mais ce n’est sûrement pas le type de camping que nous recherchons et cela même pour nos vieux jours ; nous préférons la nature et les grands espaces verts.

Nous nous arrêtons chez Wal-Mart Market pour faire quelques achats. Serge a insisté pour venir avec moi et nous ressortons avec une quantité énorme de nourriture et de breuvage. C’est avec peine que nous réussissons à tout caser dans les armoires et le frigo. La famille Boivin (père et fils) ne voyage jamais léger en ce qui a trait à la nourriture, même en canot-camping.

Nous arrivons au Parc national des Everglades par l’entrée sud et nous nous rendons au Ernest F.Coe Visitor Center pour obtenir toute l’information dont nous avons besoin pour les 3 prochains jours. Nous continuons notre route jusqu’au Royal Palm Visitor Center où se trouvent deux très beaux sentiers qui nous permettent d’admirer la faune et la flore des Everglades. Le premier, Anhinga Trail, est fabuleux en raison de l’abondance de reptiles et d’oiseaux sauvages que l’on voit le long du sentier qui contourne un grand étang. Était-ce des alligators ou des crocodiles ? A vous d’en juger en regardant les photos et de nous faire parvenir votre réponse. En tous les cas, il y en avait un grand nombre qui se prélassaient au soleil. Le deuxième, Gumbo Limbo Trail, sillonne un sous-bois composé d’arbres appelés Gumbo Limbo, de palmiers royals, de fougères et d’orchidées sauvages. Comme il fait très chaud, nous apprécions la fraîcheur que nous procurent ces grands arbres.

Nous allons ensuite faire du vélo au Long Pine Key, mais le sentier est tellement cahoteux que nous rebroussons chemin au bout de 15 minutes. Nous arrivons finalement à Flamingo où nous passerons les 2 prohaines nuits en camping. Nous y retrouvons le style de camping que nous aimons, pas d’électricité, pas d’eau courante, sauf au pavillon de toilettes où les douches sont à l’eau froide seulement. Mais les sites sont beaux, espacés, pleins de verdure et avec vue sur la Baie de Floride qui nous apporte une brise rafraîchissante ; ça sent l’herbe fraîche et on entend les oiseaux qui gasouillent. Grâce à Oscar, à ses panneaux solaires et à son système de douche extérieure, nous pouvons quand même nous doucher à l’eau chaude. Francis, tu avais raison, la douche et le rideau fonctionne très bien.

Impossible d’accéder à l’Internet car aucun réseau n’est disponible dans le Parc des Everglades.

Patricia

mardi 23 mars 2010

Jour 12 – 23 mars des Keys à Homestead

Ce matin le soleil se lève avant nous; nous ne sommes pas pressés et prenons le temps de vivre au rythme des campeurs. Un bémol cependant, Bahia Honda State Park est situé en contrebas du pont Seven-Mile et le bruit de la circulation est une trame sonore désagréable. Nous avions réservé le dernier site disponible et nous savons pourquoi, c’est le plus petit, à peine plus large qu’Oscar. Autrement c’est un superbe parc en bordure du golfe du Mexique, avec de belles plages et de nombreux sentiers . C’est aussi l’endroit idéal pour les pêcheurs .

J’ai besoin de l’aide de Joël; ce matin j’ai fait du café avec mon Bodum et c’était imbuvable. Comme tu es l’expert de la famille en Bodum, peux-tu me donner ta recette pour 3 tasses (quantité d’eau et de café) avant que ton père aille acheter du café instantané. Nous nous ennuyons de notre machine à café Espresso.

Avant de quitter le parc, nous appelons au John Pennekamp Coral Reef State Park pour réserver nos places à bord du bateau à fond vitré afin d'effectuer l'excursion de 2,5 heures qui nous amènera explorer les fonds marins parsemés de 40 espèces de coral vivant et de 650 variétés de poissons. Comme notre réservation est pour 15h00, cela nous laisse le temps de nous arrêter à Pigeon Key au mille 47. Nous y avons une vue magnifique sur les vestiges du vieux pont Seven-Mile. Henry Flagler fit construire ce pont au début de 20e siècle afin d’amener son chemin de fer jusqu’à Key West. La journée est si belle que nous enfourchons nos vélos et partons nous promener sur le pont jusqu’à la petite île où se trouve un musée relatant son histoire. Ce parcours de 8 kilomètres est un pur bonheur, nous humons l’air marin et sentons la brise fraîche sur notre peau. Uniquement pour cette balade, ça valait la peine d’apporter nos vélos avec nous lors de ce voyage. Espérons que des occasions comme celle-là se représenteront encore plusieurs fois.

Nous faisions la file pour embarquer sur le bateau « The Spirit of Pennekamp » lorsque, à notre surprise, nous voyons arriver Louse et Richard qui ont comme nous réserver des places pour cette excursion. Les retrouvailles sont joyeuses et nous en avons long à nous raconter. Après avoir traversé plusieurs canaux, le bateau s’éloigne au large, puis ralentit; nous voilà rendus aux récifs de corail. Lorsque les panneaux de verre s’ouvrent au fond du bateau, les fonds marins nous apparaissent dans toute leur splendeur. Des montagnes, des vallées, des ravins de corail garnis d’algues et habiter de poissons colorés, de tortues géantes et même de baracudas défilent devant nos yeux pendant que le guide nous décrit la faune et la flore marine que nous voyons. Quelle belle excursion en mer!

Nous soupons avec Louise et Richard sur le bord de la plage puis nous partons pour Homestead où nous passerons la nuit. Un jour, nous reviendrons à John Pennekamp Coral Reef State Park et cette fois-là nous y ferons du kayak dans les canaux et même du snorkling pour revoir la vie marine dans ces récifs. Demain, nous partons pour les Everglades.

Patricia

lundi 22 mars 2010

Jour 11 - 22 mars - Dolphin Research Center

 Nous avons rencontré Felice originaire de la Suisse qui nous a demandé de la filmer pendant qu'elle se baignait avec les dauphins.  Elle réalisait le rêve de sa vie.  Voici un court vidéo qui plaira sûrement à Maya et à Camille.

Jour 11 – 22 mars de Miami aux Keys

Ce matin le temps est nuageux et il pleut légèrement. Nous partons en direction sud vers les Keys. La première partie, appelée Upper Keys, est plutôt décevante. On ne voit pas la mer et le décor est assez délabré. Nous nous arrêtons à Marathon, au Dolphin Researd Center. A l’arrière du bâtiment principal se trouvent des bassins reliés à la mer où nagent plusieurs dauphins sous la supervision de leurs entraîneurs. C’est un réel plaisir de les voir s’amuser à faire des cabrioles. Nous rencontrons une jeune suissesse, Felice, qui voyage seule et qui nous demande de la photographier pendant qu’elle rejoint les dauphins dans un bassin pour nager avec eux. Elle est accompagnée d’une entraîneuse qui connaît bien ses animaux et qui donne les consignes à Felice et aux dophins pour le plaisir de tous. C’est une activité assez dispendieuse mais elle fait les délices des petits et grands.


En après-midi, le soleil réapparaît et la route dans les Lower Keys est beaucoup plus jolie, on y voit l'Atlantique côté Nord et le Golfe du Mexique côté Sud. Nous traversons le Seven-Mile Bridge pour nous rendre à Key West. En arrivant dans le quartier historique, bien que le décor soit très agréable rappelant celui d’un petit village western, nous sommes assaillis par la foule qui règne en maître faisant fi du trafic, et par la musique agressante provenant des bars et restaurants. Nous quittons vite la rue Duval qui est une succesion sans fin de boutiques et de bazars et nous nous rendons visiter la petite maison blanche de Harry Truman. C’est ici qu’il venait se reposer tout en continuant à diriger le pays durant les années où il était le président des États-Unis. Mr. I fut notre guide durant cette visite et il a su nous expliquer avec beaucoup d’humour et de connaisances l’histoire de cette maison et des présidents qui y ont résidé. Loin du quartier bruyant, se trouvent des rues paisibles avec de jolies maisons toutes blanches ornées de vérandas garnies de dentelles de bois.

Nous avions prévu aller visiter la maison d’Ernest Hemingway qui a résidé à Key West de 1931 à 1961, mais nous manquons de temps. Nous repartons vers Bahia Honda State Park où nous passons la nuit. Demain, c’est jour de repos ; pas de visite, seulement de la plage, du vélo et de la marche dans les parcs.

Patricia

dimanche 21 mars 2010

Jour 10 – 21 mars Miami (87 km)

Le temps est chaud et humide ce matin. Pour la première fois nous portons nos culottes courtes et T-Shirts légers. Dès 8h30 nous sommes en route pour visiter Miami. Comme c’est dimanche, la circulation roule bien et notre GPS nous mène à bon port.

Nous nous rendons au Holocaust Memorial qui se trouve à South Beach. Une façon bien triste de commencer la journée mais combien émouvante et déchirante. La sculpture centrale est une main géante pointant vers le ciel marquée d’un numéro tatoué du camp d’Auschwitz ; elle dépeint les victimes des camps de concentration. A l’intérieur du memorial, sur les murs circulaires, on peut y lire les noms des camps et des victimes de ces camps d’horreur.

Après cette visite, nous débutons une errance infructueuse. Nous nous rendons dans le quartier Art Deco situé à Miami Beach en traversant le MacArthur Causeway où sont amarrés les nombreux paquebots qui amènent les touristes en croisière dans les Antilles. Après avoir trouvé un stationnement public pour Oscar, nous nous rendons au Welcome Center. Pas de chance, il est fermé. Nous marchons un peu le long de Ocean Drive, qui est trop achalandé et bruyant au goût de Serge, le temps de voir quelques édifices dont l’architecture représente bien le style Art Deco aux couleurs pastels des années 1920.

Nous partons ensuite pour aller visiter le quartier Little Havana situé Downtown Miami. Nous n’avions pas d’informations très précises où se situait ce quartier. Nous nous stationnons près de la 2e rue NE et Biscayne Boulevard et partons à pied par la rue Flagler. Un marchand nous informe qu’il faut se rendre jusqu’à la 8e rue et aller vers l’ouest jusqu’à la 17e avenue. Au bout de 45 minutes, nous n’étions qu’à mi-chemin. Nous décidons donc d’arrêter dîner dans un restaurant mexicain le « Rosa Mexicano » à Mary Brickell Village. Si nous n’avons pas trouvé Little Havana, nous avons au moins découvert un excellent restaurant dans un quartier assez joli. Afin d’hâter le pas pour revenir à la voiture , nous prenons le Metromover (sur une passerelle surélevée) qui est gratuit tout comme le Metrorail. Bravo Miami, vous avez découvert le moyen de faire prendre les transports en commun et désengorger les rues.

Nous terminons notre visite de Miami au Vizcaya Museum and Gardens et cet endroit merveilleux nous a fait oublié les désappointements de la journée. James Deering, co-fondateur de International Harvester, a fait construire ce château et aménager ces jardins en 1916 lequel il habitait durant l’hiver. Il était fasciné par l’architecture de la Renaissance italienne et Vizcaya contient une des plus belles collections d’œuvres d’arts décoratifs européens du 16e au 19e siècles. Après la visite du château, nous nous sommes promenés dans les jardins, ne se lassant pas d’admirer toutes ces splendeurs. Voilà une visite que nous recommandons chaudement à tous les visiteurs de Miami. Le prix d’entrée est de 10$ pour les séniors (62 ans et plus) et, malheureusement pour les trop jeunes, c’est 15$. Il faut bien des avantages à vieillir !

Le temps est très doux ce soir au camping avec un minimum de 17e Celsius pour la nuit ; c’est un vrai temps de vacances. Demain le temps sera à la pluie et nous nous rendons dans les Keys. Verra bien ce qui arrivera….

Patricia

samedi 20 mars 2010

Jour 9 – 20 mars de Cape Canaveral à Miami (412 km)

Hier soir, j’ai vu une vieille dame avec sa marchette dans les toilettes du camping. Il y a de l’espoir, je vais pouvoir continuer à faire du camping longtemps, en autant que mes fils veuillent bien m’amener avec eux. A notre lever un gros paquebot tout illuminé passe devant nous. La journée s'annonce chaude et ensoleillée avec un maximum de 26 degrés Celsius.

Nous partons par la route A1A et découvrons le très beau Sebastian Inlet State Park près de la ville de Sebastian. Lors d’un prochain voyage, nous aimerions y séjourner 2 jours pour explorer cette région avec ses villages de pêcheurs et ses belles plages. A Wabasso, nous reprenons la I-95.

Notre première destination de la journée est Boca Raton. Cette ville est l’une des plus dispendieuses où vivre ; ce n’est sûrement pas un endoit où nous pourrions nous retirer, mais ça ne coûte rien de regarder et admirer les somptueuses demeures et les terrains richement aménagés. Nous nous rendons au Gumbo Limbo Environmental Complex où nous pouvons observer des bassins de poissons et de tortues géantes ainsi que des papillons qui volent le long de sentiers bien aménagés sous les arbres. Nous pique-niquons sur place et poursuivons ensuite notre route vers Delray Beach.

Nous avions bien hâte de visite les jardins japonnais et le musée Morikami. Nous n’avons pas été déçus mais c'était jour de festival et il y avait foule. L’idéal aurait été de visiter, en période moins achalandée, ces jardins exotiques qui démontrent bien l’art horticole japonais dans toute sa finesse et son esthétisme.

Le musée raconte l’histoire de la petite colonie japonaise qui s’est installée à Boca Raton de 1905 à 1920 et qui a pratiqué l’agriculture. Monsieur Morikami est le dernier membre de cette colonie à y avoir vécu et il a fait fortune dans la culture des ananas. Il a légué à la ville ces jardins qui font l’orgueil de Boca Raton de nos jours. Si vous passez par là, ne manquez pas de les visiter.

Nous terminons notre journée au Larry & Penny Thompson Park situé dans Miami. C’est un parc très bien aménagé mais envahi par les gros motorisés. Il n’offre pas des emplacements boisés mais il a l’avantage d’être situé à proximité de Miami qui est notre objectif pour demain.

Bonne nuit,

Patricia

vendredi 19 mars 2010

Jour 8 – 19 mars de St-Augustine à Cape Canaveral

Les nuits se réchauffent et nous avons pu dormir pour la première fois dans nos sacs de couchage d’été. Nous nous levons à 5h30 car nous voulons arriver tôt au Kennedy Space Center qui est situé à 190 kilomètres de St. Augustine. Hier soir nous avons fini d’écouter le 2e épisode de la série « Dans un grand vent de fleurs ». J’ai bien hâte de savoir si Sorenza va épouser le beau Guillaume.

Ce matin le soleil nous tient compagnie et nous voyageons par la US-1 puis la I-95 afin d’éviter les tentations de magasinage et nous rendre le plus rapidement à destination.

Et voilà que débute notre voyage dans le cosmos…. Nous commençons par le visionnement du film IMAX «Hubble en 3D» qui nous fait voyager avec les astronautes qui sont allés réparer dans l’espace le satellite Hubble. Si vous avez la chance de le visionner dans un cinéma IMAX près de chez vous, ne manquez pas cela.

Nous nous dirigeons ensuite vers le centre « Shuttle Launch Experience » pour vivre en simulation un voyage dans l’espace en fusée. Je ne voulais pas y aller car j’ai des mauvais souvenirs des montagnes russes. Mais comme Serge ne voulait pas y aller seul, j’ai pris mon courage à deux mains et j’y suis allée le cœur battant. Ça secoue pas mal fort mais c’est une expérience unique. Je n’envie pas les astronautes.

Après avoir mangé des salades au Orbit Café, pendant que tout le monde se bourrait de frites et de hamburgers, nous avons pris le shuttle qui nous a conduit au LC-39 Observatioin Gantry , puis au Apollo/Saturn V Center et finalement au International Space Station Center. Nous avons renoué connaissance avec toutes les fusées et les astronautes qui ont voyagé dans l’espace depuis 50 ans. Cela nous a fait réaliser à quel point l’homme a fait un grand pas dans la conquête de l’espace. Même si nous sommes portés à croire que l’on ferait mieux de s’occuper des problèmes des humains sur terre, cette visite nous a fait voir que c’est grâce aux découvertes des gens de la NASA que nous jouissons aujourd’hui d’ordinateurs si performants, de téléphones cellulaires et de bien d’autres avancés scientifiques qui aident la population dans le monde. Le chauffeur d’autobus qui revenait d’un voyage en Afrique du Sud nous faisait remarquer que son village natal a maintenant accès à l’eau potable grâce à l’apport de la NASA.

A la fin de l’après-midi nous nous rendons au Jetty Park à Cape Canaveral pour y passer la nuit. C’est notre premier camping sans électricité et nous utilisons les panneaux solaires sur le toit d’Oscar pour nous alimenter en électricité. Notre emplacement est sur le bord de la mer et le soleil inonde l’intérieur de notre Safari-Condo pendant que nous soupons. Quelle belle soirée !

Demain, nous nous dirigeons vers Miami.

Patricia

Jour 7 – 18 mars St. Augustine

Sous les grands arbres de notre emplacement de camping à Anastasia State Park, impossible d’accéder aux satellites pour se connecter à l’Internet. Nous nous rendons donc près de la mer où des connections internet sont mises à la disposition des campeurs.


Nous prenons ensuite la direction du quartier historique de St. Augustine et nous stationnons Oscar dans le grand stationnement attenant au Centre d’information. Ce quartier de la ville ressemble plus à un pittoresque village d’Europe quà une ville de la Floride. Elle a été fondée en 1765 par Pedro Menendez de Avilès et elle conserve encore son caractère et son charme espagnol de par l’architecture de ses maisons et l’aménagement de ses rues.

Nous débutons notre visite par la rue piétonnière St. George qui est vivante d’activités. Nous faisons un premier arrêt au Quartiel colonial espagnol qui recrée la vie en 1700 dans un colonie espagnole. A la hutte du forgeron, nous sommes accueillis en français par le forgeron qui se nomme Marco Gagné. Enplus de nous expliquer son métier tel que pratiqué il y a 300 ans, il nous raconte que son père américain a épousé une québécoise de Stoneham (dans la banlieue nord de Québec). Il est bien content d’avoir l’occasion de parler français.

Nous rendons visite ensuite au scribe du village qui aurait appris la caligraphie avec les prêtes de l’époque. Il est en charge de rédiger les certificats de naissance, de mariage et de décès à l’aide d’une plume de paon et d’encre fabriqué avec un mélange de poussière de charbon, de sève d’arbre et d’eau. Nous obtenons le nôtrequi certifie notre visite à la colonie.

En après-midi nous nous rendons au Musée Lightner qui fut le moment grandiose de notre journée. Henri Flagler a fait construire cet hôtel somptueux en 1889 mais au moment de la Grande Dépression l’hôtel fut fermé et rachetée en 1948 par le magnat des journeaux de Chicago, Oto Lightner, pour y loger ses nombreuses collections qu’il a rachetées durant la Crise des grandes familles ruinées. C’est une histoire bien triste mais les collections et l’hôtel sont superbes et profitent à la ville et aux visiteurs. Nous avons assisté à un concert et une présentation des instruments musicaux automatiques de la collection de M. Lightner. J’ai aimé particulièrement les boîtes à musique au son mélodieux et crystalin et la chaise berçante de style Louis XIV dont je vous envoie la photo. Nathalie : je peux reconsidérer mon départ à la retraite si tu arrives à m’en procurer une semblable pour mes pauses-café.

Nous terminons notre journée en faisant un voyage dans le temps chez les citoyens de la ville au Musée Dow constitué de maisons historiques construites entre 1790 et 1910. La maison rose a retenu notre attention à cause de son mobilier de style recherché et de son histoire. Le Prince Murat, neveu de Napoléon, y a habité avant d’acheter une plantation dans les alentours. La rumeur veut que ce cher Prince avait horreur de se baigner et de changer de vêtements. Espérons que sa conversation était très agréable et permettait d’oublier son odeur.

Après nous être balladés dans les petites rues étroites et charmantes de la ville, nous retrouvons Oscar au stationnement et retournons au camping à l’heure du souper. Une autre belle journée s’achève. Demain nous partons pour Cap Canaveral où nous visiterons le Kennedy Space Center.

Patricia

jeudi 18 mars 2010

Jour 6 – 17 mars 2010 - de Fernandina Beach à St. Augustine ( 107 km)

Avant de vous raconter notre journée, je voudrais répondre à mes collègues du Service de la paie au CSDCSO qui se préparent à lancer la paie de vendredi et qui ont bien des problèmes avec les « 1018 » qui sont habituellement mes casse-tête. « J’espère que tu en es venue à bout, Nathalie, et je te promets de te donner tous mes trucs avant de prendre ma retraite ».


A ceux et celles qui nous ont envoyé des commentaires et qui ont bien ri de nos mésaventures et des faits cocasses de notre quotidien, sachez que cela nous bien fait plaisir de vous savoir à l’écoute. Nous vous lisons fidèlement.

Et voilà comment a commencé notre journée, sous un ciel nuageux ….. Ce matin nous faisons la grasse matinée jusqu’à 8h00. Il faut dire qu’hier soir nous avons prolongé la soirée en écoutant sur notre mini-Acer le 1er épisode de la série française « Dans un grand vent de fleurs » qui se déroule à Grasse en Provence. Comme la série comprend 6 épisodes, nous avons de quoi meubler nos soirées fraîches et pluvieuses.

Nous décidons de nous rendre à St. Augustine en empruntant la route scénique A1A qui longe la mer et passe par les petites villes côtières. Pour traverser la rivière St. Johns, nous prenons un « ferry ». Je profite des 20 minutes d’attente pour envoyer des photos prises hier à Fernandina Beach.

Malgré le peu de kilomètres à parcourir, cela nous prend plusieurs heures à arriver à St. Augustine car « petites villes » veut dire « beaucoup de magasins », ce qui fait l’affaire de Serge qui a plusieurs idées d’amélioration pour Oscar.

A partir de Ponte Vedra Beach, nous n’avons pas assez d’yeux pour admirer toutes les belles demeures de style espagnol, la verdure et les arbres qui forment des arches au-dessus de la route. C’est sûrement l’endroit idéal où vivre, d’autant plus que la route est bordée d’une piste cyclable et que plusieurs plages sont accessibles au public.

Nous débutons notre visite à St. Augustine par le Castillo de San Marcos. Cette forteresse fut construite par les espagnols vers 1670 afin de défendre la petite colonie de San Agustin contre les attaques des pirates. Cette forteresse, jamais abandonnée ni vaincue, construite en forme de pointe de diamant et de coquina (mélange de coquillages écrasés, de sable et d'eau) a subi les bombardements anglais, a survécu à deux sièges sérieux et a tenu bon durant la Révolution américaine. De nos jours, le Castillo est toujours actif et le visiter est ouvrir un livre d’histoire et d’architecture.

Nous terminons notre journée en nous rendant au Anastasia State Park pour passer la nuit qui s’annonce assez fraîche. Encore une fois, nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir choisi ce parc dont les emplacements sont des alcoves bordées d’arbres exotiques. La vie avec Oscar est de plus en plus agréable. En plus de se convertir en cinéma-maison, il devient une salle de musique. Ce soir nous soupons au son de la musique « Echoes of St. Augustine – Two to Tango » de James et Sylvia Kalal. C’est le premier CD de notre collection de voyage aux USA.

Demain, nous poursuivons la visite de St. Augustine.

Patricia

mardi 16 mars 2010

Jour 5 – mardi 16 mars 2010 de Skidaway Island S.P.(Savannah, GA) à Fernandina Beach (FL) – 224 km

Nous quittons le camping sous un ciel ensoleillé qu’aucun nuage ne barbouille. C’est très agréable de prendre la route en direction de Fernandina Beach en Floride. Nous n’avon que 2h30 de route à faire et nous voyageons par la I-95, la 17 puis la 200. Déjà les palmiers ornent le paysage ; ça sent l’été.


Nous arrivons à Fernandina Beach, qui est situé en bordure de mer sur Amelia Island, en fin d’avant-midi. Tout de suite nous sommes séduits par le quartier historique de cette ville aux allures de village d’antan. Cette ville date de la période suivant la Guerre Civile et toutes les maisons sont de style victorien, Reine Anne et construitse entre 1855 et 1905.

En nous balladant dans les rues, nous nous laissons imprégner par la beauté et l’atmosphère paisible des lieux tout en apprenant l’histoire des maisons et de leurs habitants d’autrefois, grâce à la brochure obtenue au Centre des visiteurs.

En après-midi nous nous rendons à Fort Clinch State Park situé tout près et c’est une belle découverte. Le parc possède deux terrains de camping avec des emplacements b oisés, des pistes cyclables, des sentiers de randonnée et une longue plage qui se prête bien à la pêche. Lorsque nous y étions, nous avons rencontré Joy, originaire du Michigan, qui venait d’attraper son quatrième Widing, poisson très doux au goût à ce qu’elle nous dit.

Nous profitons des heures de soleil pour aller nous ballader en vélo et marcher dans le sentier Willow Pond. Nous n’avons pas vu d’alligators mais une jolie tortue se dorait au soleil dans l’eau verdâtre du marais.

Nous avons passé une très agréable journée et avons pensé à ceux et celles qui étaient au travail et qui ne pouvaient pas jouir de la nature et de ses beautés en ce jour. Mais que voulez-vous, il faut bien que quelques-uns travaillent pour permettre aux autres de se distraire ! Là, je m’amuse aux dépens de mes amis du travail qui sont en train de préparer ma paie. Grâce à vous, je peux continuer à jouir de la vie.

A bientôt,

Patricia

lundi 15 mars 2010

Jour 4 lundi 15 mars 2010 - Savannah (Georgia)

Nous disons au revoir à Louise et Richard car il est fort possible que nos itinéraires se rejoignent à nouveau quelque part en Floride. Ils partent pour Jacksonville tandis que nous, nous nous rendons visiter Savannah qui se trouve à 15 kilomètres du camping.


Savannah est devenue une ville très visitée à la suite de la parution en 1994 du roman « Midnight in the Garden of Good and Evil dont l’intrigue se déroule à cet endroit. Ce qui séduit les visiteurs, ce sont les quelques 800 maisons historiques qui ont été restaurées en utilisant les couleurs et l’architecture originales. La vieille ville est un vrai musée vivant.

Nous nous rendons en premier lieu au Centre des visiteurs où la personne à l’accueil nous suggère d’acheter le livret « The Savannah Walking Tour & Guidebook » qui décrit pas à pas 4 circuits à effectuer à pied. Serge endosse donc le rôle de guide ayant comme outils le livret et notre boussole, afin de ne pas perdre le Nord, et moi je deviens le photographe officiel.

Tout au long de notre ballade, nous visitons les 21 « Squares », qui sont des parcs miniatures ornés chacun d’une statue ou monument à la mémoire d’un personnage qui a marqué l’histoire de Savannah et de la Georgie. Le Marquis de Lafayette y a lui aussi sa statue en raison de l’aide qu’il a apportée aux américains durant la « Revolutionary War ».

Après quelques heures de marche, nous nous arrêtons dîner au Shrimp Factory le long de River Street. Ce restaurant nous a réconciliés avec la nourriture des américains ; c’était délicieux, même le café. J’y ai mangé uneexcellente bisque aux fruits de mer.

De retour au camping, nous procédons à la désinfection du système d’eau potable du Safari Condo, c’est-à-dire le vider de l’antigel qui avait été logé dans la tuyauterie pour l’hiver. C’est une tâche pas très agréable qui a inondé tout notre emplacement de camping mais il fallait le faire afin de pouvoir utiliser les réservoirs d’eau d’Oscar.

Demain, nous partons pour Amelia Island en Floride.

Bonne nuit,

Patricia

Jour 3 - dimanche 14 mars 2010 Pohicik Bay ( Virginia) à Skidaway Island State Park (Georgia) 934 km

La nuit fut très confortable dans nos sacs de couchage en duvet. Nous nous habituons à l’exéguïté à l’intérieur d’Oscar, chaque objet ayant trouvé sa place de prédilection. Ce matin rien n’est oublié, sûrement pas le fil électrique d’Oscar.


Nous allons déjeuner chez McDonald afin d’utiliser leur WIFI pour vous envoyer des photos. Malheureusement la connection se fait à 54 MB ce qui est trop lent pour la transmission. De plus, nous avons dû avaler inutilement des Egg Muffins et du café insipides. Nous avons souvenir de ceux que nous préparait Nathalie en camping et qui avaient si bon goût. Nous déclarons officiellement « Nathalie la championne des Egg Muffins ».

Nous prenons ensuite la route I-95 qui nous conduira à Savannah, Georgia , dans 900 kilomètres ; la pluie est toujours notre fidèle compagne de route.

A l’heure du dîner, nous nous arrêtons dans un Flying-J (aire de repos pour les camioneurs) où nous pouvons enfin envoyer quelques photos. De bonnes âmes ont dû mettre leur chapelet sur la corde à linge (expression québécoise) car nos vœux sont exhaussés ; le soleil apparaît en après-midi et la température se réchauffe pour atteindre 19 degrés Celsius. Les champs deviennent de plus en plus verts.

En regardant sur le GPS notre heure d’arrivée à Savannah, nous réalisons que nous avons changé d’heure dans la nuit de samedi à dimanche. Donc ce n’est pas à 19h00 que nous arrivons au camping mais à 20h00. Il fait noir comme chez le diable et nous trouvons difficilement un site vacant car le bureau d’inscription est déjà fermé. Une chance que nous avions réservé et payé à l’avance car une affiche indique « complet ».

Oh ! Surprise ! vers 9h30 nous voyons un véhicule arriver à notre site. Nous pensions que c’était le « Ranger du parc » mais c’était ma sœur Louise et son époux Richard qui était à la rechercher d’un endroit pour passer la nuit. Ils étaient partis de St-Romuald près de Québec samedi matin et n’avait pas de réservation pour la nuit. Sachant que nous étions à ce camping, ils ont pris la chance de nous trouver et nous demander l’hospitalité. Nous avons passé une belle soirée ensemble à partager nos histoires de Safari Condo.

Demain nous allons visiter la jolie ville de Savannah .

Patricia

samedi 13 mars 2010

Jour 2 Samedi 13 mars - Washington

Ça commence mal, j’avais mis l’alarme du cadran à 5h30 p.m. au lieu de 5h30 a.m. Vite on se dépêche à se préparer et je prends un très frugal déjeuner ce qui est un énorme sacrifice pour moi qui a l’habitude de dévorer comme un ogre le matin.


Il pleut encore abondamment dehors et nous partons en retard pour nous rendre au Métro qui est à environ 20 kilomètres du camping. Au bout de 5 kilomètres, Serge s’exclame « J’ai oublié de débrancher le fil électrique », c’est celui qui reliait le Safari-Condo à la boîte électrique de notre emplacement. Vite il sort de la voiture et ramasse le long fil qui nous suivait comme un serpent suit sa proie. Vous pouvez vous imaginer l’humeur de Serge qui avait tourné au violet et je vous épargne tous les vilains mots qu’il a dit. Nous sommes vite retournés au camping et Serge a pu constater que la prise était ammochée mais encore fonctionnelle . Le gros nuage de mauvaise humeur s’est dissipé mais pas ceux dans le ciel car il a continué à pleuvoir des cordes toute la journée.

Nous arrivons en retard pour la visite du Capitol et devons faire la file à l’extérieur sans aucun moyen pour s’abriter de la pluie. Quand finalement nous entrons, je me fais confisquer ma bouteille d’eau et une petite boîte de jus. Pas moyen d’attendrir les gardiens, les poubelles du Capitol sont remplies de victuailles confisquées.

La visite du Capitol est quand même très intéressante, particulièrement la Rotonde avec son dôme de 1800 pieds de haut qui a été complété en plein cœur de la Guerre Civile américaine. En pensant à Nathalie, nous avons pris une photo de la statue du 1er roi d’Hawaï, Kamehamehai, qui a vécu entre 1758 et 1819.

Demain matin, nous irons chez McDonald et nous essaierons de mettre des photos sur le blog. Ici au camping, la connexion est trop lente pour télécharger des photos.

En sortant du Capitol nous marchons le long du Mall pour nous rendre aux Musées Smithoniens. Nous laissons tomber les parapluies et endossons les fameux ponchos que nous avions achetés pour aller en Corse et que nous n’avions jamais eu l’occasion de porter car il ne pleuvait jamais. Ici, ils nous rendent le mauvais temps supportable.

Nous entrons au Musée de l’histoire américaine et là les américains nous deviennent sympathiques. Par contre leur nourriture ne s’améliore pas. En parcourant les trois étages, nous sommes impressionnés par la vie de Lincoln, nous découvrons les faits de la Guerre d’indépendance, de la Guerre civile, la vie des esclaves, l’histoire des présidents et de leurs épouses et même celle de Julia Child.

En quittant le musée, nous nous dirigeons vers le mémorial de Washington dans l’espoir de le visiter, mais peine perdue, aucun billet n’était disponible. Le vent et la pluie ont raison de nous et nous abandonnons le projet de visiter d’autres mémorials ainsi que la Maison Blanche et le cimetière d’Arlington. Nous partons à la recherche du Métro le plus près pour retourner rejoindre Oscar qui nous ramène au camping bien au sec.

Washington est une ville très intéressante, mais il faudrait prendre au moins deux jours pour la visiter. Nous y reviendrons sûrement.

Demain nous prenons la route pour nous rendre à Savannah en Georgie. Nous espérons que le soleil se montrera enfin le bout du nez.

Bonne nuit,

Patricia

vendredi 12 mars 2010

Jour 1 Vendredi 12 mars 2010 – de Whitby à Pohick Bay Regional Park, Lorton Virginia

Ouf !! Nous voilà enfin arrivés après 12 heures de route. Et pourtant, tout avait si bien commencé ....

Nous sommes finalement partis à 7h00 du matin. Sur la 401, Serge s’inquiétait déjà et se demandait s’il avait bien verrouillé la porte de la maison. Bien que je lui ai dit que oui, il n’en fut pas convaincu. Pour le rassurer, j’ai appelé Joël afin qu’il aille vérifier cela au cours de la journée.

Le trajet jusqu’aux douanes américaines à Buffalo s’est effectué promptement. C’était un matin bénit car il n’y avait aucun accident et moins de voitures et camions qu’à l’accoutumée. Nous étions quand même anxieux à notre arrivée aux douanes et espérions que les douaniers ne se mettent pas à questionner le peu de nourriture que nous avions apportée avec nous. C’était notre jour de chance et Oscar et nous avons fait bonne figure. Après avoir examiné nos passeports, la douanière nous a souhaités “bonnes vacances” et nous avons continué notre route bien soulagés.

Comme nous l’a conseillé Jean-Bertrand, nous avons choisi de voyager par les grandes routes (interstates) afin d’éviter d’entrer dans les villes. Nous voilà donc sur la I-90 ouest, et nous roulons à une vitesse raisonnable tout en écoutant Espace Musique de Radio-Canada. Ce matin, le choix musical est très agréable à entendre et nous en profitons pleinement, le temps que la réception demeure audible. Oups! Le poste commence à grincher, nous devons nous mettre à la recherche de postes américains pour trouver de la musique agréable. Vais-je y arriver ?
Oscar a les défauts de ses qualités, par sa grosseur il nous loge bien, mais il se laisse aussi emporter par le vent qui est très présent aujourd’hui. Serge a besoin de ses deux mains pour le ramener constamment dans la bonne direction.

Il ya plus de neige chez nos voisins du Sud que chez nous, les champs sont tout blancs et les arbres se dressent comme des piquets dénudés. Cela nous laisse perplexe, est-ce que l’été et la chaleur seraient déménagés au Nord cette année ? Nous en avions entendu parler mais notre éternel optimisme nous en avait fait douter.

Nous nous arrêtons dans un « Rest Area » à Hadley, Pennsylvanie, pour dîner. Nous mangeons à bord d’Oscar car c’est encore trop frais pour pique-niquer à l’extérieur. Nous sommes vitement repartis, l’estomac rempli. Après le vent, le soleil, les nuages, voilà qu’en après-midi c’est le déluge. Je ne peux m’empêcher de somnoler car la route et le paysage sont plutôt monotones.

Tout à coup, le GPS indique du retard en direction de Washington. Le retard grimpe et grimpe jusqu’à 90 minutes. Là ç’en était trop, je pitonne et j’obtiens le mot magique « Détour » que j’appuie avec conviction. Nous quittons la I-70 en Virginie pour la 15, petite route secondaire bien tranquille qui traversent de jolies villes comme Leesburg et Chantilly et où on y voit de grandes et superbes maisons et des domaines splendides.

Toujours en obéissant aveuglement à notre GPS, nous prenons la route 285. Quatre kilomètres avant la 66-E, nous sommes inondés de lumières rouges ; toutes les voitures s’engouffrent dans le trafic d’heure de pointe de la banlieue de Washington. C’est en tout point pareil au trafic que je subis à chaque soir en retournant à la maison, mais je suis en vacances, ça devrait être différent... Nous sommes arrivés au camping à la même heure que j’arrive à la maison à chaque soir. De plus, pendant que j’écris ces lignes, Serge dort et ronfle déjà. Je lui pardonne, il a conduit durant les 12 heures.

Demain nous allons visiter la ville de Washington et nous prendrons le métro. Oscar prend congé.

Bonne nuit,
Patricia

jeudi 11 mars 2010

Départ de Whitby, 12 mars 2010

En ce vendredi 12 mars, nous entreprenons notre premier voyage à bord d'Oscar, notre tout nouveau Safari-Condo, qui nous mènera .... en Floride.

Pas très original, direz-vous, et vous avez bien raison, mais pouvez-vous le croire, nous n'y sommes jamais allés. Comme l'âge de la retraite approche à grands pas, il nous faut bien entrer dans le rang des "snowbirds".

A 6h00 du matin, nous mettons la clé dans la porte et ... c'est parti... Vroum, Vroum, Vroum, allez Oscar.

Patricia